say something / [calum]

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Depuis que Calum était revenu dans sa vie, tout avait changé. Bobbi se posait énormément de questions. Pourquoi revenir neuf mois après sa grossesse ? Pourquoi n’était-il pas directement resté ? Tout aurait été beaucoup plus simple. Mais la vie en avait décidé autrement, et Calum était parti, la laissant seule avec un enfant grandissant dans son ventre. Elle lui en avait voulu. Terriblement même. Et c’est toujours le cas. Mais Calum était revenu un beau jour, espérant se faire pardonner. Il sait que ça ne sera pas facile, car Bobbi, elle ne va pas le laisser entrer dans la vie d’Ava si facilement. Encore moins à nouveau dans la sienne. Il l’avait brisée une fois. Et elle avait peur qu’il ne le fasse à nouveau. Cependant elle avait tout de même décidé de lui laisser une chance. Une petite. Alors ils avaient entamé une garde partagée pour Ava. Car la petite avait le droit de connaître son père. Quelqu’un toqua à la porte, et Bobbi sorti de ses pensées. Un sourire se dessina sur son visage. En ouvrant la porte, elle prit sa fille dans ses bras, oubliant presque que Calum était à ses côtés. Elle se redressa et regarda le jeune homme. Depuis qu’il était revenu, elle avait du mal à le regarder dans les yeux. Car elle était brisée, et il devait s’en douter. Mais elle ne pouvait le nier, il était un bon père avec Ava. Pour le moment. - Salut. Tu .. Tu veux entrer ? Elle lui posa cette question, sans être certaine du pourquoi elle lui avait posé. Ils ne vivaient pas ensemble, et il était rare qu’elle le laisse rentrer. Mais elle se sentait seule Bobbi, parfois désemparée. Et puis depuis son retour, ils n’avaient jamais vraiment parlé. Peut-être était-il temps.

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Il était huit heure lorsque Calum se réveilla. Il avait pris une journée de congé, puisqu'il avait Ava avec elle et qu'il devait aller la ramener chez sa mère et il voulait aussi voir Bobbi. Il savait qu'il avait fait une très grave erreur en laissant tomber Bobbi, quand il a appris qu'elle était enceinte. Cela avait pris neuf mois pour que Calum se rende compte de son erreur. Oui, cela avait été long, mais il avait vu un psychologue et ça en avait valu la peine. Il s'était rendu compte que ce qu'il avait fait ce n'était pas bien et il avait changé. Bobbi ne le croyait pas, mais il comprenait parfaitement ce qu'elle pouvait ressentir. Il voulait lui faire comprendre qu'il était devenu quelqu'un de bien. Il voulait connaître sa fille et Bobbi lui avait laissé la chance de la connaître. Il l'aimait énormément et il tenait à être un bon père pour Ava. Il voulait surtout que Bobbi lui donne une deuxième chance. Calum alla chercher sa fille qui était dans un petit lit qu'il avait acheté et qu'il avait mis dans sa chambre. « Salut ma chérie. Nous allons voir maman. » La petite fille semblait être très heureuse de voir sa maman, ce qu'il pouvait parfaitement comprendre. Calum l'a pris dans ses bras et l'habilla. Il lui mis un pantalon rose, ainsi qu'un chandail à manches courtes blanc et un chandail de laine gris. Calum pris Ava dans ses bras et il lui donna du lait, ainsi que des morceaux de bananes. En attendant, Calum bu deux cafés, comme à tous les matins et mangea rapidement un bol de céréales. Une fois prêt, il sortie de sa maison avec Ava et se rendit chez Bobbi. Il se reprenait en main et c'était une sensation très agréable pour lui. Calum embarqua dans sa voiture et installa sa fille dans son siège de voiture. Il roula plusieurs minutes avant d'y arriver. Il se stationna et frappa à la porte. Il attendit que Bobbi vienne ouvrir. Quand il la vit, il sourit doucement. Elle lui demandait s'il voulait entrer. Évidemment qu'il le voulait. Il allait reporter sa fille, mais il voulait aussi voir Bobbi. « Salut. Oui... bien sûr. » Il entra alors dans la demeure de Bobbi, avec sa fille dans ses bras et regarda à nouveau Bobbi. « Je suis content de te voir. » Il fallait avouer qu'il y avait un petit malaise entre eux, mais il voulait que tout s'arrange. « Ava a bien dormi et elle a mangé une banane et je lui ai donné du lait. » Il avait passé un très bon moment avec sa fille.

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Bobbi ne savait jamais quelle réaction elle devait avoir face à Calum. Elle lui en voulait, certes, mais il faisait des efforts. Et elle en était contente. Mais ce n'était pas pour autant que tout allait être acquis aussi facilement. Ca lui faisait toujours quelque chose de le revoir. Car il lui manquait. Pendant ses neuf moi de grossesse, il lui avait manqué. Et il lui manque toujours. Sa présence, sa bonne humeur. Ses lèvres sur les siennes, son souffle chaud dans son coup, son parfum lui chatouillant les narines à chaque fois qu'elle passait à ses côtés. Et au fond, il n'avait pas changé. - Merci. C'est parfait. Et elle était sincère. Elle le remerciait sincèrement d'avoir pris ses dispositions pour prendre en main son rôle de père. Bobbi le fit entrer. Et tout devint bizarre. Un blanc s'installa entre eux deux. Ce qui n'était pas rare. Car même si Ava était présente, la situation entre Bobbi et Calum était parfois froide. Et ils ne se parlaient que très peu. - Comment vas-tu, sinon ? Pour ne pas rester dans le hall de son appartement, elle l'invita à la suivre dans le salon ouvert sur la cuisine. Elle prit place sur l'un des tabourets à côté de son îlot central. Ava toujours sans ses bras. C'était la première fois qu'il venait chez elle, car ils se voyaient principalement chez Calum ou en dehors. Elle ne voulait pas qu'il prenne trop vite une place dans sa vie. Mais aujourd'hui, elle avait décidé d'être sympas et de faire un effort. Un gros effort. Elle déposa leur fille par terre et la laissa marcher vers ses jouets. Elle se racla la gorge, ne sachant que dire. Que faire devant l'homme qu'elle avait tant aimé.

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Calum faisait de gros efforts pour avoir une deuxième chance avec Bobbi. Il passait beaucoup de temps avec sa fille et il l'aimait plus que tout au monde. Il s'était rendu compte de l'énorme erreur qu'il avait fait en abandonnant Bobbi quand elle lui avait appris qu'elle était enceinte. Elle avait besoin de lui, mais, au lieu de la supporter et d'être resté auprès d'elle, il l'avait abandonné et il s'en voulait énormément. Il avait changé. Il n'était plus le même et il voulait le montrer à Bobbi. Elle allait peut-être réussir à le pardonner. C'était ce qu'il voulait. « De rien, ça me fait plaisir. » Il avait passé un agréable moment avec Ava. Il avait l'impression d'être un bon père pour elle et il voulait le rester jusqu'à la fin de ses jours. Il s'était promis de protéger sa fille et tout faire pour qu'elle soit heureuse à nouveau. « Je vais bien et toi? » Il y avait des moments pendant lesquels ils ne savaient pas trop quoi dire pour qu'ils se sentent à l'aise, mais Calum voulait essayer. Il avait besoin de lui parler. Calum suivit alors la blonde dans le salon et elle alla s'asseoir sur un banc de l'îlot central de la cuisine. Le beau brun alla s'asseoir sur le canapé dans le salon, regardant alors Ava marcher jusqu'à ses jouets. Il se sentait affreusement mal d'avoir manqué les premiers pas de sa fille. C'était ce genre de moment qu'il ne fallait pas rater et il avait manqué cela. Il regarda alors Bobbi, souriant doucement. « J'aimerais ça qu'on parle... si tu veux. » Il se leva du canapé et alla rejoindre la blonde dans la cuisine. Calum devait lui dire ce qu'il avait sur le coeur. Peut-être que Bobbi n'allait pas vouloir l'écouter ou elle allait probablement lui dire qu'elle avait encore besoin de temps, ce qu'il comprendrait, puisqu'il ferait probablement la même chose, s'il avait été à la place de Bobbi.

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Ils n’avaient pas l’habitude de rester sans se parler. Il faut dire qu’avant leur relation était une aventure à elle seule. Ils se parlaient, ils rigolaient. Oui ils leur arrivaient de s’engueuler, mais à cette époque ce n’était rien de grave. Maintenant ils étaient là, à se regarder dans le blanc des yeux dans une maison bien vide. Aucun son ne sortait, car personne ne savait quoi dire. Il faut dire que la situation était difficile, compliquée. Et Bobbi ne savait pas comment gérer ça. Elle avait pourtant essayé de s’y préparer. Car elle savait que tôt ou tard cette conversation viendrait sur le tapis. Et c’est à cet instant qu’elle se rendit compte que non, elle n’était pas prête. - Ca va, merci. Elle pouvait paraître froide aux premiers abords et certes, elle l’était un peu. Bobbi essayait de faire des efforts pourtant, mais elle n’avait guère facile. Quand il se leva du sofa pour se diriger vers elle, son cœur s’emballa. Elle repensa à leurs moments intimes, à ses lèvres contre les siennes. Et ça lui manquait. Quand il lui annonça qu’il aimerait parler, elle commença à stresser. Non, elle ne voulait pas parler. Elle n’était pas prête. Pas maintenant. Ce n’était pas le moment. Et pourtant .. - Je pense que oui .. Il serait grand temps. Bobbi ne pouvait plus faire demi-tour. Et à nouveau, un vide s’installa. Car elle ne savait que dire. Mais elle décida de rompre d’elle-même ce silence pensant. - Tu es parti .. Tu es parti, Calum.